J’intervenais hier soir au côté de Jean-Luc Rinaudo et de Lidia Boutaghane au Lycée Saint Martin à Rennes sur les problématiques, liées aux réseaux sociaux, que peuvent rencontrer les ados. Le débat était organiser par l’APEL.
Comme on peut le constater régulièrement dans nos lectures IT, les blogs et autres médias sociaux ne sont que peu vecteurs de savoir. La société de la communication n’est pas celle de la culture, mais celle de l’amusement et du divertissement.
J’ai tenté d’aborder 3 thématiques :
- Les bases de la netiquette ;
- L’importance de travailler très tôt son ID numérique ;
- L’importance du partage.
Dans l’esprit des travaux de Daniel Porot et de sa PIE (Passions/Plaisir – Intérêts/Information – Emplois/Embauche), je pense que le CV est aujourd’hui bien souvent un outil de filtrage et que son rôle s’arrête là. La suite des échanges consiste à véhiculer une passion et des savoir-faire.
Se mettre dans une posture d’échange intelligente le plus tôt possible, me parait être un élément important dans le cadre de la nouvelle donne numérique. Bien que cela demande un effort important au début, très vite des automatismes se construisent. Lors d’un échange récent, un de mes interlocuteurs m’évoquait le fait que, pour lui, bloguer équivalait à faire ses devoirs de vacances. Image juste et pertinente. C’est un travail de fond qui permet de rester en éveil, d’échanger, de gagner en expertise, et de réseauter.
Pour les plus jeunes, il est possible de partager des travaux, des résumés d’exposés, des réflexions sur des parties de programmes, de parler de leurs passions … Il y a beaucoup à prendre dans les travaux de Frenet.
On peut imaginer (inciter), dans un contexte scolaire, l’utilisation de ces outils. Aujourd’hui, on sait qu’il y a une fracture numérique chez les 16-25 ans en termes d’usages des technologies à but professionnel. Travail coopératif et collaboratif, usage du traitement de texte, … de nombreuses choses sont à revoir, et malgré l’apparition du C2I, il y a encore un gros travail à faire. L’école doit être le terreau de ce renouveau, en insérant certains outils dans la mise en place des parcours pédagogiques et en apportant une prise de recul. Pourquoi ne pas mettre en place dans le cadre d’un cours de langue une revue de presse collaborative sur un blog, revue de presse réalisée dans la langue étudiée ? Pourquoi ne pas imposer l’usage d’outils collaboratif dans le cadre d’un TP, …
De l’échange et du partage naissent l’expertise et la connaissance. Nous sommes aujourd’hui sur des terrains récents, mouvants. Comme on le sait, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises pédagogies, seulement des processus inscrits dans un contexte, une dynamique. Mais malgré la grosse machine qu’est l’éducation nationale, il y a des champs possibles à investir.
Quelques liens pour aller plus loin :
- L’enseignant, l’élève, l’Internet ou la recette diabolique ;
- Pourquoi l’école nous prépare-t-elle mal au Web ?
- Pedagogie 2.0 ;
- Compte-rendu de Conférence : Serge Tisseron : « Quand les écrans créent une nouvelle culture… » ;
- Comprendre le comportement des jeunes sur Internet pour prévenir des dangers ;
- Pourquoi je suis « ami » avec mes étudiants.
Les outils
En termes d’outil, il existe de nombreuses choses, qui permettent d’échanger, de lancer une dynamique de réseautage et de construire son identité numérique :
Un blog : outil simple, il permet de partager rapidement des contenus. Eviter des plateformes comme skyblog, qui sont trop connoté « amusement, étudiant, lycéens, connerie » et privilégier des outils comme wordpress, blogger, … Si vous avez un peu d’argent, ne pas hésiter à faire l’acquisition d’un nom de domaine, type « nom-prenom.fr ».
DoYouBuzz : la plateforme qui monte, qui monte, qui monte. Design sobre et efficace, il permet de mettre en avant parcours, compétences et réalisations. C’est ce que l’on appelle un e-portfolio.
Viadeo : l’outil de réseautage et de « cv » leader en France.
Facebook : il est possible d’utiliser cet outil à des fins professionnelles, mais il faut bien protéger et filtrer les informations et son contenu.
Et bien d’autres !
Pour rappel, on ne met rien de personnel sur internet, sauf dans un espace protégé auquel seuls les amis ont accès.
Débats
Les échanges avec le public ont été enrichissant. On retiendra que bien évidement, les outils numériques ne sont pas pédagogiques en soit, tout comme ils ne sont ni bon, ni mauvais. Ils sont juste le reflet de notre utilisation, de notre société.
De même, il ne sont pas indispensable à notre développement personnel ni à notre vie professionnelle. Cependant, ils peuvent nous faciliter la vie, nous faire découvrir de nouveaux horizons et nous former au base du travail collaboratif, qui sera dans les prochaines années demandé de plus en plus par le monde de l’entreprise.
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