[Photo] Made in Taïwan

Pour se réchauffer en ce froid hiver parisien, quoi de mieux que de se retrouver dans une salle de concert ? En ce premier 1 février 2012, je me dirige vers le petit attroupement en construction devant « Le divan du monde ».

Au programme de la soirée intitulée  Made in Taïwan, 3 groupes inconnus en occident, qui connaissent cependant une grande ferveur dans l’empire du milieu. Le public asiatique survolté venu voir en « groupie » ses stars, est tout autant étonné de ma présence, que moi suspicieux de la musique qui va être jouée ce soir.

Mes derniers souvenirs de musique  asiatique mainstream remontent à mes années de fac, où j’eu à subir douloureusement quelques morceaux de Jpop (pop japonnaise). Et ce n’est pas le battage autour du groupe « Girls’ Generation » qui allait pour me rassurer.

499 chinois, et moi et moi … L’expérience de la diversité et du mélange culturel à 2 pas de chez soi. Le concert est à guichet fermé, et pour cause : parmi les 3 formations de la soirée, 2 trustent les charts de la république populaire de chine : Yen-J et Mayday.

Le premier groupe de la soirée, se nomme Matzka. Il a la lourde charge de réveiller le public frigorifié. Avec sa musique à la croisée du rock et reggae, le trio me rassure sur la suite de la soirée. Les sonorités sont sans surprise, mais produisent un résultat plutôt efficace, avec quelques petites notes de chant traditionnel en version acoustique des plus originales.

Digne de scènes du « Petit Journal », ou d’un concert des 2B3 (ça ne me rajeuni pas), le public est rapidement survolté.

La seconde intervention est celle Yen-J. Avec son look de gendre idéal tout droit sorti d’une émission musicale de télé réalité, il est présenté comme le jeune talent plein d’avenir du moment, charmant les jeunes filles avec ses balades romantiques et  mélancoliques. Une reprise de « La vie en rose » façon bossa nova, dans le style « Nouvelle Vague » marquera d’ailleurs, pour moi sa prestation.

La tête d’affiche de la soirée clôture les hostilités. En effet, Mayday, qui remplit des stades de 100 000 personnes et a à son palmarès de nombreuses récompenses, est surnommé « les Beatles chinois ». Il propose un répertoire rock très grand public.

Ne parlant pas chinois, il m’est difficile de donner un avis plus large que cette première impression sur ces groupes d’une autre culture. Ici, même pour le groupe au look le plus « enragé », on peut parier que l’engagement politique et la revendication sociale laisse place aux beaux sentiments.

Bien qu’agréablement surpris par ce que j’ai vu, ces trois groupes à la hauteur des radios musicales françaises me laissent un petit goût d’inachevé : pour ce que j’en ai vu, ils possèdent la technique et les capacités vocales, mais produisent du déjà-vu. Du vu et déjà entendu en quelque sorte, avec quelques pincées d’orient et des accords souvent simples, pour le plus grand bonheur des fans.

Le public était quant à lui plus que conquis, en totale communion avec ses idoles (j’ai failli y perdre mes tympans d’ailleurs).

On peut se demander la raison du choix d’une salle aussi intimiste, mais j’attends désormais avec impatience l’édition 2013 de Made in Taïwan, pour découvrir de nouveaux univers musicaux.

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