De Wiener à Stallman : le logiciel libre, une utopie réelle

En plein été 2014, une bénévole avec qui je travaille m’a apporté un livre incroyable avec le souhait que je lui explicite une partie des thématiques abordées. L’occasion pour moi d’assembler quelques extraits choisis, augmentés par quelques sources complémentaires dans un ensemble à vocation de vulgarisation sur le logiciel libre et les courants de pensée qui lui sont liés.

“Utopie du logiciel libre” de Sébastien Broca est sûrement ce que j’ai lu de mieux autour du logiciel libre depuis bien longtemps. L’auteur y aborde aussi bien l’histoire du mouvement que ses évolutions récentes (“free hardware” et lutte politique). Il approfondit également au sein de l’ouvrage l’aspect philosophique de la mouvance, prônant une transformation sociale mettant fin à l’aliénation et à l’exploitation des ouvriers. Mais, comme nous le verrons plus tard, cet aspect a tendance à s’effacer face au marketing victorieux de l’open source.

mozillaPour ma part ,j’ai rencontré le logiciel libre au début des années 2000. Ce qui m’a intéressé dans un premier temps fut la gratuité des “produits” proposés. Puis l’esprit du libre m’a pénétré. Je pense que c’est la suite Mozilla, puis Firefox qui m’ont fait m’intéresser plus profondément à la philosophie du libre. En effet, à l’époque, l’infâme Internet Explorer n’était pas un modèle de vertu dans le respect des normes de programmation Web. Firefox nous a montré la voie vers un monde meilleur, inter-opérable, respecteux des codes, des utilisateurs et de leurs données. A l’aube de 2004, la déferlante des blogs et des forums m’a fait sombrer dans l’enivrante dynamique communautaire qui se massifiait. Linux, Thunderbird, Dotclear, phpBB et le quatuor LAMP étaient à l’époque, pour moi, les icônes de cette mouvance.

Je me considère aujourd’hui comme un libriste-traître (à l’image de l’expression “sociale traître” qui circule dans les conventions du Parti Socialiste français) : même si une majorité des outils que j’utilise est produite sous licence libre, je ne suis pas prêt à me détacher de certains logiciels propriétaires qui ont pour moi une ergonomie et une facilité d’utilisation bien supérieures à leurs concurrents libres. Continue reading “De Wiener à Stallman : le logiciel libre, une utopie réelle” »

Capitaine Train : à la recherche de la bonne UX

Au commencement il y avait la SNCF et sa filiale Voyages-sncf.com. En 2009, avec l’ouverture à la concurrence du domaine de la vente de billets de train, Jean-Daniel Guyot, Martin Ottenwaelter et Valentin Surrel se lancent dans l’aventure Capitaine Train. L’objectif premier est de proposer un outil simplifiant le cycle d’achat de titres de transports ferroviaires.

Il faut bien avouer qu’entre les problèmes de performance ayant impacté Voyages-sncf.com lors de son changement d’infrastructure en 2008 et l’effet sapin de noël publicitaire qui s’est précisé tout au long de son évolution, Voyages-sncf.com peut parfois rebuter.

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Capitaine train annonçait en 2013 vendre 1000 billets/jour pour 170 000 utilisateurs. En 2014, dans un récent communiqué de presse, l’entreprise indique s’appuyer sur une base de “300 000 utilisateurs et vendre plusieurs milliers de billets par jour”. Cela fait un beau ratio 🙂

Tardivement arrivée sur Android, j’ai profité de la période estivale pour tester l’application. Et autant le dire tout de suite, le confort d’utilisation est au rendez-vous.

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Design épuré et minimaliste, elle vous oriente vers une chaîne d’achat dématérialisé, de la réservation au contrôle (bien que l’on puisse imprimer des billets).

L’acheteur et ses accompagnateurs devront se créer un profil (nom, prénom, date de naissance, cartes de fidélité, adresse email), afin de ne pas multiplier les ressaisies d’information et se voir appliquer dès les premières recherches de billets les bons tarifs.

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Distinctement mise en avant, la pré-réservation de billet, permettant de conserver le prix de votre billets tout en vous allouant une période de réflexion supplémentaire avant de passer à la caisse est rendu beaucoup plus visible que sur son grand concurrent.

L’heure de la montée dans le train approchant, une notification apparaît dans la barre dédiée du smartphone. Celle-ci restera active tout le temps de votre trajet, vous permettant de retrouver en quelques instants la localisation de votre place et de pouvoir présenter le QR-code de votre billet en cas de contrôle.

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Tout a été pensé, même la puissance du rétro-éclairage de la dalle de votre smartphone. En effet, je suis habitué à utiliser une luminosité faible, en particulier en intérieur. Et au moment du contrôle, lorsque j’ai basculé sur l’application pour présenter le code à flasher, l’application a d’elle-même intensifié le volume de l’éclairage.

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Une belle expérience. Rapidité et simplicité en maître-mots. Une petite amélioration à envisager : la visibilité du bouton “ajouter un nouveau profil de voyageur”.

Quant à l’application Voyages-sncf.com, elle progresse, sans toutefois atteindre le niveau du cap’tain.

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A lire également sur un sujet proche : la relocalisation des équipes techniques de voyages sncf : http://www.journaldunet.com/solutions/dsi/l-usine-logicielle-de-voyages-sncf.shtml

 

Photographie de mariage : une journée dans la vie des autres

Une demande. Une journée. Des semaines de préparatifs. Des palpitations. Une confirmation. Des émotions et des souvenirs qui s’étiolent au fil du temps. Des sels d’argent pour les raviver.

Depuis longtemps l’invention de Daguerre et de Niépce fige l’émotion du “plus beau jour de la vie”.Au milieu de cette journée codifiée par des traditions immémoriales, le photographe n’est pas un prestataire comme les autres. Souvent présent du levant au couchant, il épie par son optique acérée gestes et émotions.

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Ayant eu le privilège d’être missionné pour cette tâche à plusieurs reprises ces derniers étés, j’ai à chaque fois été intrigué par le positionnement qu’offre ce rôle.

Témoin discret et privilégié de l’évènement, être photographe d’un mariage c’est également rentrer de plein pied dans la vie d’une famille. Déformation due, peut-être, à mes années étudiantes, mais pour chaque couverture de mariage réalisée, je me suis senti comme un Lévi-Strauss à la recherche des us et des coutumes d’un clan.

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Quel est le potlatch en vigueur dans le groupe ? Quelles sont les querelles endémiques ? Quelles relations existent entre les sous groupes en présence (les 2 familles) ? Quelles synergies sont à l’oeuvre ?

Cette posture que l’on peut définir par certains aspects comme “clinique”, peut même amener à réfléchir sur son propre fonctionnement en société.

Dans cette journée concentrant comme rarement dynamisme, angoisse, émotion, joie et cérémonial, le photographe de mariage ne serait il pas, une fois sa présence apprivoisée, celle d’un anthropologue, immortalisant dans le pixel et le papier barythé les rîtes d’une tribu contemporaine ?

 

1500 photos sélectionnées avec amour sur Tumblr pour @backlightmag

1500 photos sélectionnées avec amour, ça se fête non ? Retour en quelques lignes sur une aventure photographique sur le réseau des 13-25 ans : Tumblr.

Longtemps j’ai utilisé Posterous, une ferme de blog qui présentait plusieurs avantages :

  • Blogger par email
  • Un bookmarklet pour insérer rapidement une image rencontrée sur un site dans un nouveau poste (tout en citant la source)
  • Poster vos billets sur de multiples autres plateformes de blogging (wordpress et dotclear par exemple)

Et puis un jour Twitter est passé par là. Après que l’oiseau bleu se soit emparé de Posterous, le service fermait, nous rappelant notre dépendance et notre faible emprise sur les géants qui nous offrent leur services révolutionnaires.

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Orphelin (soyez votre propre silo de contenu), j’ai dans la foulée re-découvert Tumblr (toujours en vie lui, pour le moment, malgré son rachat par yahoo), que je regardais jusqu’alors avec dédain.

Des chatons, du pRon et des gifs : il ne m’en fallait pas plus pour sombrer dans cet univers étonnant, à mi-chemin entre le blogging traditionnel et twitter.

Après m’être fait la main sur un premier espace personnel, j’ai pu constater qu’il était un support idéal pour l’image en général et pour la photographie en particulier. Contributeur à BacklightMag, j’ai ainsi proposé à l’équipe du magazine de lancer un tumblr thématique autour de la photographie.

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Pour alimenter le média, j’utilise principalement  4 sources :

  • la communauté Tumblr,
  • Flickr (source inépuisable malgré la perte de vitesse de la plateforme),
  • 500px (le royaume de l’editing et des boobs),
  • Behance

Au-delà de la possibilité de collaborer à plusieurs sur un même Tumblr (enfin un certain type d’entre eux), l’une des fonctionnalités qui m’a permis de continuer sur la durée dans ce projet est l’option “file d’attente”.

Il suffit de programmer le nombre de publications que l’on souhaite voir publiées chaque jour et Tumblr s’occupe de dispatcher automatiquement les billets que vous avez stockés dans la file. Idéal pour étaler sa présence tout au long de la journée et pour ne pas passer pour un vilain floodeur. Cela permet également de faire une “curation” périodique et de ne pas avoir à s’imposer une recherche quotidienne de nouvelles images.

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A l’avenir, j’intégrerai peut être un peu de scénarisation autour des publications afin de mettre plus en avant l’actualité du magazine et ajouterai peut-être Instagram en tant que source, quand j’aurai trouvé un outil d’exploration digne de ce nom pour ce réseau.

Je vous souhaite bonne visite du Tumblr de BacklightMag (FOLLOW) et, si vous voulez en savoir plus sur l’univers de Tumblr, je vous invite à lire l’excellente série sur le sujet réalisée par Alain François.

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Crédits photos : Nige Harris

Weezevent : une billetterie simple et efficace en ligne

Longtemps, trouver une solution de billetterie en ligne s’est avéré un vrai parcours du combattant. Du “simple” formulaire web, en passant par des CMS avec plugins dédiés, ou bien en faisant appel à Paypal ou aux plateformes de e-commerce, les solutions étaient souvent peu souples et coûteuses.

L’un des principaux coûts, au delà de la mise en place et du paramétrage de l’outil, se situe dans les tarifs pratiqués par les intermédiaires de transaction en ligne. Paypal par exemple demandera 3,4 % + 0,25 € par transaction sur son palier de base.

Heureusement pour nous, depuis plus de 7 ans, Weezevent, Eventbrite et consorts se sont lancés sur ce secteur, gagnant en maturité avec les années, et proposant aujourd’hui des solutions abordables pour gérer l’aspect achat/vente/contrôle des billets de vos événements.

Pour ma part, après quelques expérimentations artisanales ces dernières années, mon choix s’est arrêté sur les français de Weezevent. Pour une fois qu’une entreprise française est parfaitement positionnée sur un secteur “2.0”, il aurait été dommage de s’en priver.

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Le paramétrage

Les différents formulaires de paramétrage de l’évènement proposent les grands classiques du genre : lieu, date, texte de présentation, logo, formulaire de coordonnées client,  personne référente, tarifs, coupons de réduction, période de commande, … Un événement peut se composer de plusieurs type de billets et donc de tarifs.

Weezevent vous propose, autour d’un gabarit standard, de designer vos billets comme vous le souhaitez. Chacune des catégories de prix pourra donc avoir son look. Les billets sont délivrés au format pdf par email aux clients.

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Une gamme d’outils complète

Weezevent a tout prévu pour que l’on puisse vendre des billets aussi bien au travers d’un guichet physique qu’en dématérialisé.

La porte d’entrée logique pour un service en ligne, c’est d’offrir un widget à intégrer sur la page web du site de l’évènement, tout comme sur celles des partenaires. En bonus, Weezevent propose un mini-site efficace et paramétrable. Idéal pour les organisateurs les moins argentés.

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Également à disposition de l’organisateur, un backoffice de saisie (parfait pour saisir les commandes papier réglées par chèque) et un guichet / caisse virtuelle fort pratique pour vendre de billets sur place le jour J. Des comptes peuvent être créés pour avoir plusieurs personnes travaillant sur des guichets différents.

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Et pour gérer les entrée des participants, les billets arborent de jolis code-barres et QR-codes qui pourront être flashés avec l’application dédiée (Android et iOS).

Suivi des ventes

Répartition en fonction des sources de vente (guichet, widget, …), par types de billets, chiffres du jour, liste cv ou pdf, … tout y est.

On peut cependant regretter le fait que billets et participants ne soient pas différenciés dans cet outil de suivi. En effet, un évènement peut contenir plusieurs activités. Si un participant souscrit à plusieurs d’entre elles, ce sera le nombre de billets qui sera mis en avant, et pas le nombre de participants uniques (par analogie aux visiteurs uniques).

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En bref

Weezevent est une super plateforme. Je l’utilise depuis 2 mois, et j’en suis satisfait. Le tarif est correct, les délais de virement des payements est bon. Il ne me reste plus qu’à tester le flashage de billets à grande échelle !

Et vous, quel système utilisez vous ?

 

Crédits photo : waywuwei