La notion d’amitié est quelque chose de complexe, et de nombreux philosophes se sont penchés sur la question.
Aristote distinguait trois sortes d’amitié :
- l’amitié en vue du plaisir ;
- l’amitié en vue de l’intérêt ;
- l’amitié des hommes de bien, semblables par la vertu.
Hemingway disait quand à lui, « Il ne faut pas juger un homme sur ses fréquentations. Ne perdons pas de vue que Judas avait des amis irréprochables. »
Aujourd’hui, cette notion est d’autant plus remise en questions que les réseaux sociaux se multiplient, et que le terme « ami » est utilisé à toutes les sauces. Peut-on considérer comme ami une personne que l’on a rentré dans ses contacts facebook ? Vous venez de parler 10 minutes avec « super_geek_35 » sur Msn, pouvez-vous considérer que vous le connaissez ? … À l’heure du Web 2.0, la question de l’amitié reste entière !
Pour celles et ceux qui considèrent qu’un ami est une personne physique, avec laquelle vous avez eu des échanges réguliers, développé des affinités et souvenirs commun, je vous propose de vous pencher sur un nouveau service !
Comme vous l’avez déjà remarqué sans doute, l’amitié n’est pas éternelle, et parfois, il est bon de faire le tri dans ses amis. Malheureusement, les bloquer sur msn, ne plus leur répondre au téléphone n’est pas toujours suffisant. Ils insistent ! Il ne reste alors plus que l’élimination physique.
C’est là qu’intervient JE TUE UN AMI .COM. Une photo suffit, et l’un des 5 tueurs professionnels du site se chargera de votre contact. Méthode douce (une balle dans la tête), mort violente (batte de baseball), noyade au béton, … Vous avez le choix de la méthode.
Après avoir choisi le tueur, rempli la fiche de votre cible, et la votre, il ne vous restera plus qu’à admirer la finition !
L’attention marketing
Vous l’aurez surement très vite remarqué, il s’agit d’une publicité interactive réalisée par BETC EURO RSCG pour le compte de la chaine 13ème rue.
On y retrouve de nombreuses bonnes pratiques de BUZZ : de l’interactivité, de l’humour, une grande dose d’originalité, et plein de petits détails (les mails envoyés avec la forme suivante : nom_du_tueur@13emerue.fr) qui renforcent la crédibilité et l’appropriation de l’ensemble. Un petit loupé néanmoins sur le logo de 13ème rue, en bas de page, qui n’est pas accessible en permanence.
Les vidéos sont fluides, le visage de « la victime » modélisé en 3D à partir de la photo de votre ami est généralement réussi, ou tout du moins reconnaissable, et l’interaction avec les réseaux sociaux « stars » est classique, mais bien construite.
13ème rue continue donc son cycle de publicité décalée (vous rappelez-vous de gali l’alligator, ou du biathlon au RPG ? ). Comme le présente le Groupe Reflect dans son livre blanc sur attention marketing, c’est le temps d’attention que l’internaute consacre à un support, une marque, qui devient prédominant en terme d’intérêt pour les marketeurs, par rapport au le simple taux de clic . Cette campagne me semble coller à cette nouvelle pratique, bien que l’utilisateur ne soit pas fortement invité à se diriger vers le site de la chaine. Si on ne fait pas suffisamment attention, on pourrait même passer à coté de l’origine de ce « jeu », ce qui est un peut embêtant.
Merci à Boris pour le lien. La première photo provient de glennharper.
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