Pourra-t-on rester encore longtemps visible sur Facebook ?

J’ai perdu. On a perdu. Comme on a pu le pressentir depuis de nombreux mois, Facebook est devenu un acteur incontournable du web. Les joutes verbales, les articles sur ses dangers, sur sa gestion particulière de la privacy, …. Rien n’y a fait, et pour cause, ils ne sont lu que par des geeks et individus « informés », ou tout du moins du secteur (ça n’empêche pas les accidents cependant). La masse passe à côté de ces mises-en-garde, et au final c’est la population qui en aurait le plus besoin qui est la moins informée.

Pendant que les internautes dévoilent leurs vies, jouent à des jeux ridicules (voir le succès de farmville), font tourner la dernière vidéo à la mode, nous, les « gens » du marketing, de la pub, de l’e-marketing, de la communication, de la presse, on cherche à tirer parti de cet outil pour augmenter le trafic de nos sites et plateformes, exploitant la volonté de la masse de s’associer à une marque chouette, à un nom tendance, à s’afficher au côté du nom du moment.

Pendant que la transformation de chacun en pute sociale s’accélère, que chacun se construit un avatar idéal, que les relations sociales s’appauvrissent dans de nombreux cas, que nos désirs de voyeurisme et d’exhibition connaissent une belle croissance, je m’interroge sur la façon dont nous allons pouvoir continuer à tirer parti efficacement de Facebook pour assurer un maximum d’audience.

Le constat est simple : le bouton like est capable de multiplier par 3 la fréquentation d’un site, et chaque utilisateur de Facebook à en moyenne 160 amis. Même si la croissance occidentale de l’anneau bleu qui plonge les internautes dans les ténèbres semble ralentir, on peut imaginer qu’elle restera significative encore bien des mois.

Alors que le nombre d’amis potentiels s’accroit, que le nombre de pages fans (de marques, produits, …) va se développer, se pose la question de la saturation. L’outil ne me semble pas adapté pour continuer à mettre en avant encore longtemps les contenus.

C’est un peu l’effet « twitter », celui où il devient difficile de synthétiser un flux d’information toujours plus conséquent, sans utiliser des outils adaptés. Avec un refresh du minifeed similaire au volume de tweet, Facebook va perdre du sens (même si public, et usage sont différents pour le moment).

Les solutions publicitaires vont sans aucun doute s’améliorer sur la plateforme. Qu’est en est-il de la visibilité des pages fans et groupes dans un futur proche ? Seules les grosses communautés hyper actives continueront-elles à être visibles ? Les utilisateurs seront-ils de plus en plus conduits à utiliser le système de listes ? Au contraire des grandes théories de community management d’aujourd’hui, le nombre d’abonnés à la page fan sera-t-il la seule chose importante, permettant statistiquement de toucher un plus grand nombre de personnes, et donc d’augmenter le taux d’affichage et le taux de transformation ? Le community Management « respectueux » préconisé aujourd’hui a t-il un avenir à long-terme dans une optique de développement du trafic (différent de la relation client et de la fidélisation) ?

Je suis preneur de vos avis sur la fuite en avant que nous vivons! 🙂


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Commentaires

Une réponse à “Pourra-t-on rester encore longtemps visible sur Facebook ?”

  1. Avatar de sinklife

    Une chose est sur, les marques, elles, sont bien visibles ! Et les célébrités. Le reste… c’est principalement de la consommation de divertissement inutile; toute bonne à contrôler la « masse ».

    Dans un avenir proche, Facebook va s’accroître bien évidemment. Mais « nous », les geeks… une chose est sur, on va encore vivre dans l’ombre des peoples et des maîtres de la com.

    Cependant, on peut nuancer les propos en ajoutant que Facebook est tout de même un moyen de dénicher aussi des talents et de se faire connaître (re américain, quand tu nous tiens…).

    Je préfère de loin twitter ! et j’attends avec impatience diaspora ^^

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