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Prendre des notes en Markdown

Après un tour d’horizon des raisons d’écrire en markdown, trouver l’outil pour écrire en MD au quotidien n’a pas été simple. Il existe beaucoup de solutions, qu’elles soient sous licences fermées ou libres.

Mon dévolu s’est arrêté sur les outils de prise de notes. Bien que l’on retrouve souvent des difficultés dans l’export des contenus vers des formats manipulables (pdf, .doc, …) par le commun des mortels, ces logiciels sont souvent les plus complets et offrent des possibilités de tri, de classement et de sauvegarde qui ont attiré mon attention.


Nom du logiciel Présentation
Plateforme(s) et Synchronisation Licence
https://laverna.cc Se présentant comme l’evernote open source, laverna propose un interface simple et efficace. La donnée se stocke en local, de façon chiffrée. Mais, malheureusement, la maintenance actuelle ne s’avère pas très sérieuse.
Portail web uniquement.
Mozilla Public License 2.0 orum.
Boostnote Interface sobre, mélangeant ombre et lumière, options de tri, … l’outil est complet. L’esprit Evernote n’est pas loin.Disponible sur Windows, Mac, Linux, Andoid et iOs. La synchronisation se fait par l’application de vos rêves (dropbox, gdrive, owncloud, …) installée sur l’ensemble des équipements que vous souhaitez. GPL-3.0
iA Writer Sobriété, thème sombre et minimalisme sont les mots clefs de cette application privateur. Ce n’est pas à proprement parler une application de prise de notes sur desktop (ça l’est sur mobile). Son “focus mode” est des plus stylé. Possibilité de drive collaboratif.Windows, Mac, iOs et Android. Synchronisation avec Dropbox et Google drive. Logiciel propriétaire. Une licence de 20$ doit être acquittée pour utiliser les versions desktop et les options de travail collaboratif.
neutriNote
Markdown et Math (LaTeX) réunis dans une interface sombre.Les gros services de cloud des GAFAM et le système open source SyncthingFreeware
SimplenoteLes créateurs de WordPress vous proposent une chouette application. C’est brut, c’est simple ! Une option de versionnage est proposée. Vous pouvez revenir en arrière à tout moment ! C’est la force de cette applicationDisponible partout, sauf en version Web. la synchronisation et le versionnage se font nativement sur les serveurs d’Automattic. Je n’ai pas trouvé de quoi installer son propre serveur de sync … GPLv2. Pour la partie serveur de stockage, c’est bien plus flou. Une superbe charte de confidentialité vous attend.
JoplinC’est l’une des solutions les plus complètes (il ne manque plus que la version web et du versionning). Il y a même une version terminal pour les nostalgiques de Norton commander 🙂 et un web clipper à la Evernote.

Par contre c’est aussi la plus moche …
Windows, macOs, Linux, iOs et Android. MIT License
TurtlePour les amateurs de Google Keep ! L’ensemble des notes se présente sous la forme de vignettes.

La partie serveur quant à elle n’est pas des plus simple à déployer. Framasoft propose une solution avec son https://framanotes.org/framanotes 🙂
Partout. Quant à la synchronisation, c’est natif, tout tourne autour d’un site web.
AGPL-3.0 –
GPL-3.0

Pour le moment, j’utilise Joplin. Simple et efficace, je peux synchroniser mes notes sur l’ensemble de mes périphériques. J’utilise un serveur webdav pour ça. Chiffrement, webclipper, usage possible d’un éditeur externe, gestion des pièces jointes … tant d’options qui font oublier le design très sommaire de l’application. Les mises à jours sont très régulières.

De Wiener à Stallman : le logiciel libre, une utopie réelle

En plein été 2014, une bénévole avec qui je travaille m’a apporté un livre incroyable avec le souhait que je lui explicite une partie des thématiques abordées. L’occasion pour moi d’assembler quelques extraits choisis, augmentés par quelques sources complémentaires dans un ensemble à vocation de vulgarisation sur le logiciel libre et les courants de pensée qui lui sont liés.

“Utopie du logiciel libre” de Sébastien Broca est sûrement ce que j’ai lu de mieux autour du logiciel libre depuis bien longtemps. L’auteur y aborde aussi bien l’histoire du mouvement que ses évolutions récentes (“free hardware” et lutte politique). Il approfondit également au sein de l’ouvrage l’aspect philosophique de la mouvance, prônant une transformation sociale mettant fin à l’aliénation et à l’exploitation des ouvriers. Mais, comme nous le verrons plus tard, cet aspect a tendance à s’effacer face au marketing victorieux de l’open source.

mozillaPour ma part ,j’ai rencontré le logiciel libre au début des années 2000. Ce qui m’a intéressé dans un premier temps fut la gratuité des “produits” proposés. Puis l’esprit du libre m’a pénétré. Je pense que c’est la suite Mozilla, puis Firefox qui m’ont fait m’intéresser plus profondément à la philosophie du libre. En effet, à l’époque, l’infâme Internet Explorer n’était pas un modèle de vertu dans le respect des normes de programmation Web. Firefox nous a montré la voie vers un monde meilleur, inter-opérable, respecteux des codes, des utilisateurs et de leurs données. A l’aube de 2004, la déferlante des blogs et des forums m’a fait sombrer dans l’enivrante dynamique communautaire qui se massifiait. Linux, Thunderbird, Dotclear, phpBB et le quatuor LAMP étaient à l’époque, pour moi, les icônes de cette mouvance.

Je me considère aujourd’hui comme un libriste-traître (à l’image de l’expression “sociale traître” qui circule dans les conventions du Parti Socialiste français) : même si une majorité des outils que j’utilise est produite sous licence libre, je ne suis pas prêt à me détacher de certains logiciels propriétaires qui ont pour moi une ergonomie et une facilité d’utilisation bien supérieures à leurs concurrents libres. Continue reading “De Wiener à Stallman : le logiciel libre, une utopie réelle” »