Pluie fine sur paris. Le vent s’engouffre dans les manteaux. Le froid anesthésie les sensations des badeaux. La petite troupe attend sagement de passer à la caisse pour pouvoir se faire un avis sur l’une des œuvres d’art contemporaines les plus monumentales du moment : Monumenta, dans sa troisième édition.
- Une salle d’exposition froide : sans chauffage, le spectateur se retrouve entouré d’une froideur mortuaire.
- Un bruit de chemin de fer ? Non c’est celui des dizaines de cœurs qui battent, à rythmes différents, souvent stressés, parfois proches de l’extinction.
- Des vêtements ? Plus exactement des corps démembrés et décharnés, érigés en tas gigantesque ou en rectangles proprement délimités.
- Des boites en fer ? Des alvéoles pour ranger les souvenirs, qui forment un mur. Un mur de séparation entre la réalité et l’œuvre.
L’homme et sa fragilité, la mort, les traumatismes de la vie. Christian Boltanski réalise une œuvre gigantesque, qui m’a laissé des plus perplexes. L’art prend de nombreuses formes, et malgré une atmosphère étonnante, j’ai du mal à apprécier ce type de production. Et surtout à ériger ce type de travail en œuvre d’art.
Ps: j’ai réussi à ressortir avec mes vêtements !
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